“Uber Eats” is a service platform offering meal delivery by couriers. This involves recruiting independent staff who work for themselves. The platform uses their workforce and pays them for a service performed. It does not cover the equipment needed to carry out the work. In the case of Uber Eats, couriers need a bicycle, a telephone, external telephone batteries, a helmet, a raincoat in case of rain. The company also does not cover lunch or drinks. Their insurance is also limited because it only covers if the application is open. Accidents on the way to work are not covered, nor is sick leave. All of these expenses could have been paid if the person was hired as an employee. Platforms of this type encourage staff to work more to earn more, without being ready to hire them to offer them insurance and stability. Delivery workers, often in precarious situations, continue to work while taking the risk of earnings and health.
Noori, 26, of Afghan origin. For the past year, he has been based in Paris as an asylum seeker. A delivery worker at Uber Eats, he works every day for meal deliveries starting at 10 a.m. In the evening, he finishes around midnight to earn 60 to 80 euros during the day, depending on whether he stops around 4 p.m. to eat and take a nap. This gives him an average of 30 euros per 3-hour shift, on which he will pay the charges as a self-employed person. In 3 hours, he manages to complete 7 orders on average, including meal collection and delivery.

Uber Eats, est une plateforme de service de livraison recrutant des auto-entrepreneurs qui peuvent se lancer à tout moment en utilisant une application mobile et leur propre moyen de locomotion.

Noori, doté d’un sac isotherme Uber Eats, acheté au prix fort de 130 euros sur la plateforme, récupère son vélo à côté de la Gare du Nord tous les jours. Il le laisse accroché là pour la nuit, ce qui lui permet de rentrer chez lui à Aubervilliers en métro.

Une fois que l’application est lancée, Noori circule dans Paris pour capter une commande. Les informations arrivent directement sur son téléphone lui indiquant les adresses du restaurant et de la livraison à effectuer.

Généralement, les commandes arrivent très vite. Noori cherche l’entrée du restaurant dédiée aux coursiers.

Dans le restaurant, on le reconnaît facilement grâce à son sac. Il récupère immédiatement sa commande.

Noori part pour la livraison à domicile avec son vélo. Dans la journée, il peut faire jusqu’à 40-50 km en moyenne. En roulant vite et entre les voitures, il se met souvent en danger. Il ne porte pas de casque, car ce dernier n’est pas fourni par la société et il n’est pas prêt à le payer.

Noori est fier de travailler à son compte et de gérer son temps. Cette fois-ci, il monte par l’ascenseur ce qui n’est pas toujours le cas à Paris.

Lors de la livraison, il faut aller vite : le client attend, la nourriture refroidit. Quand il n’ouvre pas, Noori cherche son contact pour lui téléphoner.

La commande est remise en main propre. Les échanges sont inexistants, la porte est vite refermée derrière.

Le vélo de Noori a été cassé dans la nuit, il a dû emprunter un vélib qu’il paie de sa poche. Ce dernier est plus lourd et moins rapide, mais cela n’empêche pas Noori de se dépêcher pour essayer de livrer vite.

Le cube isotherme, plus grand que son dos, est souvent rempli au maximum. Noori peut y transporter jusqu’à 3-4 commandes à la fois.

Après avoir pédalé, Noori monte les escaliers en courant. Il est pressé pour livrer et recevoir une nouvelle commande pour gagner encore plus d’argent.

Vers 23 heures, Noori récupère sa dernière commande de la journée.

Il roule depuis Levallois jusqu'à la gare du Nord pour laisser son vélo pour la nuit.

A la fin de la journée de travail, Noori est très fatigué. Il souffre de mal de dos et de crampes dans les jambes.

Un peu après minuit, il descend dans le métro pour rentrer chez lui à Aubervilliers.

La fatigue tombe. Demain il recommencera à 10 heures.

UBER EATS - ESCLAVAGISME MODERNE
« Uber Eats » est une plateforme de service proposant une livraison de repas par des coursiers. Il s’agit de recrutement de personnels indépendant qui travaillent à leur compte. La plateforme utilise leur main d’œuvre et les paie pour une prestation effectuée. Elle ne prend pas en charge le matériel nécessaire pour assurer le travail. Dans le cas de Uber Eats, les coursiers ont besoin d’un vélo, d’un téléphone, des batteries externes de téléphone, d’un casque, d’un imperméable en cas de pluie. L’entreprise ne prend pas en charge non plus les repas de midi, ni les boissons. Leur assurance est également limitée car ne couvre que si l’application est ouverte. Les accidents sur la route vers le travail ne sont pas pris en charge, ni les arrêts de maladie. Tous ces frais auraient pu être payés si la personne était embauchée comme salariée. Les plateformes de ce type encouragent le personnel de travailler plus pour gagner plus, sans être prêtes à les embaucher pour leurs offrir de l’assurance et la stabilité. Les livreurs, se trouvant souvent dans des situations précaires, continuent à travailler en prenant le risque de gain et de santé.
Noori, 26 ans, d’origine Afghane. Depuis un an, il est basé à Paris comme demandeur d’asile. Livreur chez Uber Eats, il travaille tous les jours pour des livraisons de repas à partir de 10 heures du matin. Le soir, il termine vers minuit pour gagner de 60 à 80 euros dans la journée, en fonction s’il s’arrête vers 16 heures pour manger et faire une sieste. Cela lui fait 30 euros en moyenne par service de 3 heures de travail, sur lesquelles il va payer les charges comme auto-entrepreneur. En 3 heures, il arrive à effectuer 7 commandes en moyenne, la récupération du repas et la livraison incluse.
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