Survivalists have been preparing for years by stocking up on food and water, organizing themselves to live self-sufficiently in anticipation of social chaos. Would the health crisis we are currently experiencing associated with confinement suggest that they were right?
Before the Covid-19 pandemic, survivalists considered that because of the climate crisis there would be serious problems. The climate is changing, there are storms, cyclones, there is no more drinking water in certain regions of the planet, this causes diseases and the displacement of populations. Among other things, they believe that we are heading towards a major global economic problem. Survivalists understood in advance that it was necessary to protect themselves and adapt to an environmental catastrophe and an economic collapse, so they anticipated the future by learning to live autonomously.
In their country houses, they made themselves real fortified castles with stocks of food and drinking water to deal with shortages and possible contamination. Anticipating a civil war or a need to protect their stocks, they have developed self-protection reflexes. They have learned survival techniques: how to make fire, how to live in nature in case they have to leave their homes urgently. Survivalists train up to several times a month and some have already invested in real military arsenals. They have different types of weapons such as hunting rifles, assault rifles or pistols. They transform their money by buying gold and silver coins or bars to prevent a stock market and banking crash.
Influenced by the collapse theory of Pablo Servigne, a French researcher and speaker, they consider that today's society is in great danger due to several factors such as repeated heat waves, declining fertility, the end of the oil era or the current Covid-19 epidemic.
According to Bertrand Vidal, the sociologist and author of the book "Survivalism: Are You Ready for the End of the World?", there are approximately 7,000 French-speaking survivalists. This movement, which emerged in the 1960s in the United States, really developed in France from 2012, in conjunction with the end of the world announced by the Mayan calendar and is increasingly tending to become more democratic. The arrival of the Coronavirus reinforces its followers in this doctrine of anticipation.

Les survivalistes ont été nombreux à quitter Paris pour leurs résidences secondaires juste avant le décret de confinement du 17 mars 2020.

Eric, 51 ans, survivaliste depuis 3 ans et professionnel dans le domaine de la santé, montre son stock de livres sélectionnés soigneusement en prévision d’un confinement : « Les Cavaliers de la pyramide » de Serge Brussolo ou encore « Le Trône de fer » de Georges R.R. Martin.

Le moindre placard de sa maison est rempli de réserves de nourritures et de produits d’hygiène.

Dans son garage, il stock en prévision 125 litres de bidons d’eau potable et 50 litres de pétrole.

On trouve chez lui quelques menus de ration alimentaire individuelle et aussi une grande collection d’armes pour se défendre le jour J.

L’argent de poche d’Eric en cas de crise économique est de la monnaie en or. Une pièce vaut environ 500 euros.

Il s’entraîne également à se débrouiller dans la nature. Il monte son bivouac contre les intempéries sur son terrain au sud de la France.

Alain, 53 ans, l’ami d’enfance d’Eric et chef d’entreprise, vient l’aider pour préparer le stock de bois.

Les deux copains s’entraînent à tirer avec un glock au cas où ils auront besoin de protéger leurs réserves.

La journée se termine sous la belle étoile. Eric dort dans son bivouac pour expérimenter sa résilience.

Les survivalistes avaient-ils raison ?
Les survivalistes se préparent depuis des années en faisant des réserves de nourritures et d’eau, ils s’organisent pour vivre en autarcie en prévision d’un chao social. La crise sanitaire que nous vivons actuellement associée au confinement laisserait-elle penser qu’ils avaient raison ?
Avant la pandémie du Covid-19, les survivalistes considéraient qu’à cause de la crise climatique il y aurait de graves problèmes. Le climat change, il y a des tempêtes, des cyclones, il n’y plus d’eau potable dans certaines régions de la planète, cela provoque des maladies et le déplacement des populations. Ils pensent entre autres que l’on se dirige vers un gros problème économique mondial. Les survivalistes ont compris en avance qu’il fallait se protéger et s’adapter face à une catastrophe environnementale et un effondrement économique, ils ont donc anticipé l’avenir en apprenant à vivre de façon autonome.
Dans leurs maisons de campagne, ils se sont fait de vrais châteaux forts avec des stocks de nourriture et d’eau potable pour parer aux pénuries et à d’éventuelles contaminations. Anticipant une guerre civile ou un besoin de protéger leurs stocks, ils ont développé des réflexes d’auto-protection. Ils ont ainsi appris les techniques de survie : à faire du feu, à vivre dans la nature pour le cas où ils devraient quitter leurs maisons en urgence. Les survivalistes s’entraînent jusqu’à plusieurs fois par mois et ont, pour certains, déjà investi dans de véritables arsenaux militaires. Ils possèdent différents types d’armes tels que des fusils de chasse, d’assaut ou des pistolets. Ils transforment leur argent en achetant des pièces ou des lingots d’or et d’argent en prévention d’un crash boursier et bancaire.
Influencés par la théorie de l’effondrement de Pablo Servigne, chercheur et conférencier français, ils considèrent que la société actuelle est en grand danger en raison de plusieurs facteurs comme les canicules à répétition, la baisse de fertilité, la fin de l’ère du pétrole ou l’épidémie actuelle de Covid-19.
Selon Bertrand Vidal, le sociologue et auteur du livre « Survivalisme : êtes-vous prêt pour la fin du monde ? », on compte environ 7000 survivalistes francophones. Ce mouvement, qui a émergé dans les années 1960 aux Etats-Unis, s’est développé véritablement en France à partir de 2012, en concomitance avec la fin du monde annoncée par le calendrier Maya et tend de plus en plus à se démocratiser. L’arrivée du Coronavirus conforte ses adeptes dans cette doctrine d’anticipation.
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